La douleur d'une visite

Sujet: La douleur d'une visite 20/04/07, 12:29 pm

Toc Toc Toc

Quelqu'un frappait à la porte... Ces Trois coups semblaient léger, mais en réalité étaient si lourd.

Toc Toc Toc

Personne ne venait répondre, voir qui cela pouvait bien être. Les trois coups s'étaient fait plus rapides, plus inquiets, plus apeurés.

Toc Toc Toc

La porte finit par s'ouvrir lentement, révélant un tryker aux cheveux blond et à la barbe importante. Ses yeux étaient cernés, rougis, pitoyablement tristes.

A... Aza... lée?

La petite se tenait à moitié cachée derrière la porte en regardant Amatsu. Elle avait du mal à reconnaître son père puis les larmes lui vinrent aux yeux.

T'es plus mon papa !

L'homin resta debout, crucifié littéralement par les paroles de sa fille.

Je...

T'es plus mon papa ! T'es plus mon papa !

L'adulte aurait pu facilement l'en empêcher mais il ne le fit pas, Azalée fermait la porte petit à petit du peu de force qu'elle avait. Amatsu sentit sur sa joue l'humidité des larmes lui revenir, incapable de bouger plus. Il s'assit sur les marches la tête basse. Quelques fyros présompteux lui jetèrent des dappers en pensant à un clochard...

Azalée, elle, alla demandé réconfort aux personnes présentes dans la maison, les larmes coulants sur ses petits joues...

Nombre de messages : 73 Date d'inscription : 01/10/2006

Naori avait entendu quelques bruits à la porte de la maison et avait envoyé Azalée voir ce qu'il se passait. Quand il l'entendit parler il s'approcha doucement afin de vérifier que tout allait bien. Il finit par comprendre que quelqu'un avait frappé à la porte, et que ce quelqu'un était Amatsu. Il posa sa main sur l'épaule de sa soeur et la fit reculer doucement afin de se mettre entre elle et le tryker aux cheveux blonds, comme pour la protéger. Il rouvrit la porte doucement et plonga ses grands yeux dans ceux du tryker.

-Que viens-tu faire ici Amatsu?

La phrase avait été prononcée sur un ton si dur et si lourd qu'il semblait qu'un fossé s'était creusé entre les deux homins depuis une saison. Naori avait jusqu'ici accepté sans broncher les mensonges de son père, ses absences et ses promesses qu'il ne tenait jamais. Mais la dernière avait été le coup de grâce, la goutte de bière qui fait déborder la pinte comme on dit... Ce n'était plus "Papa" désormais, c'était "Amatsu" ; ce n'était d'ailleurs presque plus un homin, il s'apparentait plutôt à un ragus vieux, fatigué, voire dégoutant. Les yeux ne souriaient plus lorsque les deux homins se regardaient et Naori ne se génait plus pour rappeler à Amatsu qu'il n'était d'ailleurs pas son père et qu'il ne lui devait rien. C'était peut-être même la seule et unique phrase qu'il lui disait lorsqu'Amatsu les visitait comme aujourd'hui. Mais normalement c'était Nymphea qui ouvrait la porte, pas Azalée. Ce n'était d'ailleurs plus "Maman" non plus mais "Nymphea", tous les deux logés à la même enseigne. Si certes elle était sa mère, Naori ne pouvait s'empécher de lui en vouloir aussi. C'était leur faute à tous les deux d'ailleurs, et puis de toute façon il n'avait jamais aimé faire de différence entre eux. En règle générale il évitait d'aller dans la salle où Nymphea et Amatsu allaient quand il venait à la maison, et si jamais sa mère l'y forçait il s'empressait de lancer une phrase assassine à Amatsu et repartait aussi sec à ses occupations. Et quelles occupations : il avait décidé de suivre les cours à l'école fyros, et quand il avait un peu de temps libre, il l'occupait à courir pieds nus sur le sable chaud du désert de Pyr ou à plonger dans les profondeurs des Lacs. Mieux valait cela que de passer du temps avec les deux homins les plus tristes d'Atys.

Mais pourquoi il ne répond pas?

-Ohé! Amatsu? Ecoute, si tu es encore saoul, je ne sais pas ce que tu viens faire là, de toute façon Nymphea n'est pas là.

Le jeune tryker commença à fermer la porte.

Sujet: Re: La douleur d'une visite 20/04/07, 11:11 pm

Le tryker était à nouveau crucifié par les paroles de son fils, les larmes perlaient à ses yeux mais il fallait résister. Il les laisseraient couler plus tard, seul dans une ruelle.

Je... Je suis venu vous voir... Mais... Mais...

Amatsu posa sa main sur sa bouche tant l'émotion était forte.

Mais je n'aurai peut être pas dû...

Les larmes tombèrent toutes seules face à son fils, aussi se tourna t'il et commença à partir.

Je.. suis un mauvais père...

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Naori serra les dents pour empécher que l'émotion de son père ne l'atteigne et se concentra pour garder cette même voix impassible.

Tu n'es plus un père Amatsu... comment veux-tu être mauvais... Apprend à respecter tes paroles et tu gagneras peut-être la confiance de ceux qui te sont proches. Tu es venu pour nous voir, c'est chose faite.

Il regarda Amatsu partir, ne sachant pas s'il avait entendu ces mots. Il tendit la main puis se ravisa, sembla hésiter quelques instants puis finit par crier.

Nymphea rentre après le dîner si tu veux lui parler.

Sur ces mots il tourna la tête et finit de fermer la porte.

Malgré tout ce qu'il pouvait laisser voir, Naori n'aimait pas voir son père ainsi dégradé. Il avait beau mentir, être un lâche et un fuyard, il n'en reste pas moins que c'est l'homin qui l'a élevé durant toute son enfance et qu'il a tant admiré. Mais à quoi bon promettre quand on sait qu'on ne tiendra pas sa promesse? Enfin peut-être qu'il changera, ou alors il sombrera, comme tant d'homins. Peut lui importait finalement, tant qu'on arrêtait de lui rappeler que cet homin si misérable et pathétique était son père, il pouvait continuer sa vie sans se soucier de son sort... ou presque... enfin bref, il restait encore un peu de temps avant que le soleil ne se couche pour aller faire un peu de course dans le désert.

Naori se dirigea vers la porte de sa chambre pour chercher des affaires de sport.